Incertitudes.

Le temps file entre mes doigts entrouverts. Je dors d'un oeil, contemple de l'autre. Minute après minute, seconde après seconde, mes yeux s'emplissent de pensées trop soudaines. J'aurais voulu du soleil, de sa présence, de l'éternité. Je n'ai que la pluie farceuse, ma solitude, l'angoisse du temps qui passe.

Je baille, me prélasse, essaye de le faire sortir de ma tête. Je me pose trop de questions, savoure les instants passés à ne rien faire. Étendue, enivrée d'une musique trop peu apaisante, je pense à ce que j'ai été et à ce que je serais. Je m'interroge, me répond, doute une fois de plus.

Je me réveille, rêve les yeux ouverts, me laisse emplir par des envies incertaines. Je me sens fragile, peureuse, stupide. Je le veux, rien que pour mes yeux, je le veux. Tu me plais, mais dans quelle langue te le dire? Le silence résonne dans mes oreilles, ce même silence due à cette bêtise de faiblesse.

Il y a quelque chose de délicieux, c'est de se laisser surprendre par un musicien dans Paris. Sous la musique, je revis, rêve, me laisse porter hors du temps. Ô Paris, l'année prochaine je t'aurais rien que pour moi.

Dans la rue je ressens chaque couleur, chaque bruit, chaque expression de visage. Cette netteté me fait peur. Là où les autres y voient du blanc, j'y vois quelque chose. Je me surprend à penser à une nouvelle photo, à une composition, à une alliance de couleur. Il me faut un nouvel appareil photo, et j'ai fais mon choix. Je veux prendre des clichés du monde, de l'été, du temps.

Il me faut un champ de blé. En plus accessible, il me faudrait Pomme de Pain, un sandwich, les champs Elysées et Shrek 3. Ce sera demain, et je m'impatiente encore.

Mais que faire Mercredi? Que faire? Serais je capable de l'appeler? Je demande juste à être tranquille,
et surtout à me sentir un peu plus utile.

Comments

[_MILK_]

Bordel, c'est pourtant pas dur à envoyer un texto! Arrête de te compliquer un truc trop simple.