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Des rêves de coeur...
7 juin 2008

Still.

Ça ne serait pas faux de dire que quelque part je suis morte, que je ne sais plus où je suis, qu'est ce que je suis devenue, qu'est ce qui est arrivée à la moi d'avant. Je n'ai jamais eu aussi peur, je ne me suis jamais sentie aussi fatiguée, aussi seule, aussi loin de tout. Il y a moi et les autres, ce qu'il y a dans ma tête et ce a quoi je n'arrive plus à croire. J'ai perdu mes repères, mes ambitions, ma pêche, mon sourire, mes grands rêves pleins la tête.

Je me demande maintenant à quoi cela a servi d'avoir de tels espoirs, une telle joie, une telle confiance. Les gens ont cru en moi, m'ont poussé à aller dans cette enfer, m'ont poussé à me perdre. Et voilà que maintenant je craque, que je m'enfonce, que je ne sais plus comment m'échapper de toutes ces pensées qui me bouffent le crâne, qui font que j'ai de plus en plus de mal à cacher ma fatigue, à jouer le jeu.

J'ai pleuré pour la première fois dans les couloirs de la prépa il y a 15 jours, brisant définitivement le mythe de celle qui est capable de supporter plus d'échecs que n'en ont connu chacune des personnes de cette classe. C'est dans un couloir que j'ai appelé ma soeur, que j'ai pleuré, pleuré 5 bonnes minutes avant qu'une fille de la classe me découvre, détruite, perdue, en train de craquer. Je me sentais tellement loin de tout.

C'est à ce moment là que j'ai découvert à quel point je détestais les gens de la classe, leur mentalité, leur réussite injuste, leurs bonnes notes alors que je bosse 2 fois plus qu'eux ; j'ai découvert ce que ça voulait dire que de se sentir seule au milieu de tous, de se sentir sans aucun appui ni aucun espoir.

Avant d'arriver en prépa j'étais convaincue que c'était ma chance pour m'en sortir, pour être enfin soulagée de tout ce que j'avais vécu ; je croyais pouvoir me tirer d'affaire, mettre une croix sur mon passé, sur ma souffrance. Et voilà qu'à présent j'ai l'impression que Dieu a voulu m'enfoncer encore plus, comme ci j'avais commis un péché irréparable ; et dans ma tête il n'y a qu'une explosion de pensées, d'interrogations, de douleur. Je n'y crois plus, je ne pense plus pouvoir mériter du réconfort, ni de la réussite. Je ne sais d'ailleurs pas pourquoi.

Et lui qui est si loin de me comprendre, lui qui représente l'injustice pour moi, lui qui ne fiche rien et qui réussi si bien. Comme ci il était aveugle à ma douleur, et pourtant je n'ai jamais autant montré ma peine que pendant ces deux dernières semaines. Notre dispute hier, ses mots blessants, les miens que j'aiguise, ses yeux désolés, les miens gonflés de tristesse, ses bras autour de moi, ma tête contre son épaule et mes larmes en silence.

"Tu es nulle, regarde la vérité en face" sorti droit de la bouche de mon père, le même qui a fait que j'aille en prépa pour m'échapper de l'enfer, le même qui me blesse encore.

Je n'en peux plus, quelqu'un peut-il seulement deviner à quel point je suis à bout de nerfs? Et mon conseil qui a été décalé de 20 jours ; parce qu'au lieu d'avoir finit hier, je finis officiellement le 23. J'aimerais tellement qu'il existe des médicaments contre la fatigue. Système de merde.

Sinon je pars une semaine en Grèce avec lui cette été. Ce soir on va a la crêperie et on regarde la Petite Sirène après, parce qu'on est tout les deux des grands gamins. Et je l'enmènerais à Disney, pour ses 19 ans et 3 semaines :).

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Commentaires
R
tu as fait le plus gros chemin courage<br /> et non tu n'es pas nulle tu es juste dans une des ecoles les plus exigeante de france !<br /> bonnes vas en grece !
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