Nouvelles.

Mes vacances continuent de se passer bien. Je dors comme il  faut pour pouvoir profiter de mes journées. Je retrouve Paris et ses délices, je profite du soleil lorsque je ne suis pas surprise par une pluie soudaine. Ce temps de chien commence à m'agacer.

J'étouffe dans ma chambre, j'ai un constant besoin de sortir. J'organise des tas de choses, sans me demander si j'ai assez d'heures dans la journée pour tout faire. Cette après midi, je dois aller acheter un cadeau pour la fête de demain, me couper les cheveux, et manger au restau avec ma soeur et une très bonne de nos amies.

Je ne sais pas si c'était facile, si ce n'était pas très compliqué, mais j'ai tout laissé tomber. J'ai enfin compris, et heureusement que j'ai pris le temps d'y réfléchir. Je n'ai pas envie de devenir aveugle devant une évidence. Et j'y étais presque... Je me sens libérée.

Il y a ceux qui foncent dans les choses tête baissée, et ceux qui n'y arrivent pas. Je suis dans la seconde catégorie. J'ai toujours 36 000 choses dans la tête, 36 000 questions et 36 000 doutes, et ce qui pourrait m'immobiliser en apparence m'aide drôlement à ne pas tomber dans des pièges. Je suis comme ça, et je crois que je ne pourrais pas changer. On ne peut pas facilement jouer avec moi.

J'aurais pu être comme celles qui n'ont pas de pudeur, pas de craintes, pas de barrières. J'aurais pu. Mais à quoi bon? Je sais très bien au fond de moi ce qui fait que je suis si méfiante.

La fête de la musique était très morne hier. Je n'ai pas voulu sortir dans Paris, avec tout le bordel qui y règle les 21 au soir. Et puis si c'était pour entendre Clara Morgane chanter, heureusement que je suis restée. Et la bouteille qu'on lui a lancée, elle était méritée à 450%.

+ J'ai des idées pleins la tête.
+ Je dois remplir mes dossiers d'inscription, les rendre lundi.
+ La Grèce, c'est pour dans 2 semaines.
+ J'ai drôlement envie de cette journée à Disney.

Mercredi, dernier dîner avec nos profs. C'est incroyable le niveau de complicité qu'on a atteint. Notre prof de Physique courrait après son petit garçon, on faisait des courses à 4 pattes, on a mangé des pizza, leur avons dévoilé toutes les conneries qu'on a faite derrière leur dos et eux nous on expliqué tout ce qu'ils ressentaient à chacune de nos bêtises. C'était un sacré moment.

On a feuilleté son album de mariage. On était bouches bées. Je veux un mariage comme ça. J'ai compris soudain d'où venait son inépuisable sourire, sa bonne humeur, sa joie de vivre. Ils sont tellement beau, et ces photos était belles à voir.

Je n'ai pas honte de dire que mes profs vont me manquer, parce que je ne sais pas si il en existe d'autres comme ça. Les moments qu'on a passé cette année, personne de nous ne les oubliera. Ça va me manquer, et ça fait bizarre de se dire que c'est finie, que cette année c'est terminée et qu'on est parti pour 2 ans de galère. Mais après ces 2 ans, je serais libre. Pour de vrai, et pour toute ma vie.

Comments

[Audrey]

"celles qui n'ont pas de pudeur, pas de craintes, pas de barrières. J'aurais pu. Mais à quoi bon? Je sais très bien au fond de moi ce qui fait que je suis si méfiante."
Il y a aussi celles qui ont de la pudeur, des craintes, des barrières et qui sont méfiante, mais qui s'efforcent de "défoncer" les barrières, quite à tomber après. On ne se connait pas, mais je suis de celles là.
C'est joli chez toi, j'aime bien ce que tu écris, simple.