Underworld Story.

Grand Mère et maman sont parties. Ici, c'est vide. Je me rend compte de ce que c'est d'avoir une mère à la maison. D'avoir ma mère. De l'avoir elle.

Je dois m'occuper de tout avec ma soeur. Faire la vaisselle, le linge, le rangement. Je réalise à quel point c'est dur de tenir une maison. Je suis encore tellement loin de savoir gérer tout ça.

Cette chanson exprime tout ce que je porte au fond de moi ces temps ci.

Je me relâche comme ce n'est pas permis. Mon contrôle de maths était une cata, j'ai fais des fautes bêtes sur des choses évidentes, j'ai même réussi à avoir 1/4 à l'exo sur les produits scalaires. Je riais comme une folle sur ma copie au début, tellement ce que j'ai fais est hilarant. Mais ce n'est pas drôle en fait. Je dois vraiment être passée trop brutalement du "je bosse tout le temps" à "regarder le plafond sans rien faire".

Pour ajouter un peu plus à la chose, j'ai séché le sport avec tout les autres, parce qu'il pleuvait [et parce que voilà quoi, je voulais pas y aller...]. Ils étaient 5 au final, et nous on ignorait avec des gros éclats de rire la prof de sport qui nous courait après en nous criant : "JE VOUS MARQUE ABSEEEEEEEEEEEENTS!!!" Je m'en fou, je trouverai bien le moyen de la justifier cette absence.

Et puis pendant ces 4h de trou, j'ai repris mes albums d'enfance. Je ne peux pas expliquer toutes les sensations que j'ai ressenti. Je les regarde souvent, mais cette fois, avec tout ce qui me passe par la tête en ce moment, tout me paraissait si différent. Je me voyais petite, toute petite. Ça m'a encore plus fait peur.

Mes larmes ont coulées, comme ça. Bêtement.

J'étais nostalgique. Je veux redevenir enfant. Insouciante. Ne plus penser à ce à quoi je pense aujourd'hui.

Je voyais le sourire de mon père, celui de ma mère. Combien ils ont été beaux. Combien les gens nous serrais contre eux en souriant. J'ai compris que les gens nous aimait.

J'ai soigneusement évité de regarder celle avec ma grand mère paternelle.

J'ai peur, putain. J'ai peur du vide, j'ai peur de l'inconnu, j'ai peur de cette fichu mort. J'ai la trouille. Je n'ai jamais été aussi angoissée de ma vie.

Je suis prise parfois de colères incontrôlables, des moments où tout me gène, où je suis obligé de gueuler sur les autres. Je hurle, tremble, essaye de m'isoler. Je verse des larmes trop brûlantes, plonge trop profond dans mon lit et pris le ciel pour qu'il me donne une quelconque réponse.

Quelque chose, je sais pas quoi.

Et puis j'ai regardé avec attention les photos avec Jojo, quand on était gamins. Celle où on regardait des chatons en pointant du doigt, à 2 ans. Celle où on se barbouillait de glace, à 3 ans. Celle où on jouait dans l'eau, à 5 ans. Celle où on posait à côté d'une tortue, à 7 ans.

Aujourd'hui j'en ai 17, il en a 18, et rien n'a changé.

On se revois dans 1 semaine. Et ce n'est pas que lui qui me rend si folle de joie. Je vais tous les revoir. Tout ceux que j'aime. Pour Pâcques. Pour la plus grosse de toutes les fêtes grecques.

Je pars Samedi juste après les cours. Je ne dormirais pas de la nuit. Je ne sais pas comment je vais tenir.

Et puis je l'emmènerais de force voir les 300 [parce que c'est le seul à pouvoir me faire supporter de voir des choses pareilles].

Mon coeur bat trop fort.

Je suis de plus en plus heureuse dans ma classe. Je ris, blague, lance des regards un peu partout. L'ambiance est délicieuse. J'ai pas envie que cette année se finisse, en fait.

Tellement de choses à dire. Entre Valentin qui passe une main au joueur de Volley en lui faisant croire que c'est la prof de Physique, les blagues salaces du prof d'histoire, la chaussure de Nathalie qui est passée par la fenêtre, les heures de philo passées à essayer de casser le prof au mieux, les heures d'espagnol à manger des bonbons avec la prof, les heures de Physique à manger des ferrerros rochers. On travaille dans la bonne humeur, on est détendus.

Trop détendus.

I can feel myself singing this song.