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Des rêves de coeur...
28 avril 2007

Alcool.

Je n'ai pas dormi de la nuit, ou très peu. Mon voisin du haut, un sale morveux de 19 ans, fait une fois par mois une "fête" qui me dégoûte comme ce n'est pas permis.

Vous savez, les gens qui boivent ne se rendent pas compte à quel point ils sont ri-di-cu-les. Les gens en face, par contre, s'en rendent bien compte.

Je voudrais tout d'abord les remercier de nous avoir maintenues éveillées avec leurs cris d'animaux, (et surtout) pour m'avoir permis de chialer de rire à 3h du matin, avec des bonnes grosses larmes, la sorte de fou rire qui vous étouffe.

Ça commence, vous le savez bien, avec l'arrivée des invités. Au fur et a mesure que les bouteilles se vident, les rires se font plus nombreux. On se couche. Minuit, on est réveillées par la Marseillaise, hurlée d'une manière pitoyables, tandis qu'un connard criais "Ségolène" pour faire compétition avec ses amis. Marseillaise sur marseillaise, les morveux continuent de boire (j'entends les bouteilles qui s'entrechoquent sur le parquet), les bruits sont simplement effroyables.

Nous, en dessous, on ne peut pas dormir. Alors oui, autant profiter de la connerie des autres, et bien se marrer.

"Tu as vomis sur le parquet!" - bruit de dégeulement suivis d'une chasse d'eau. Au moins 20 chasses d'eau en une soirée, avec du vomi, des cris, des chansons qui ne ressemblent à rien. Alors, pour continuer de "s'amuser", les compères se mettent à hurler les chiffres de 1 à 50 en oubliant la moitié d'entre eux, tout en tapant sur le sol.

Avec ma soeur, après 1h, la fumée nous sortait des oreilles. On a donc pris deux balais, ma mère est allée contre le radiateur et on s'est mises à taper et à hurler "vos gueules" en balançant des insultes nombreuses et très variées. Je me suis arrachée la gorge, espèce de pauvres connards.

Ils se sont tu pour quelques minutes puis on recommencé, parce que en tant que sales ivrognes comme ils sont, ils avaient perdu le contrôle. Je priais que quelqu'un crève en se jetant du balcon, ou que quelqu'un fasse un coma éthylique et y reste, parce que c'était vachement PITOYABLE.

Bref, après 500 chasses d'eau, la marseillaise, les "ta dégueulé partout", les gens qui faisaient tomber des objets indéterminés, les meubles qui faisaient un boucan d'enfer, les rires qui n'étaient même plus coordonnés et surtout les paroles qui n'étaient même plus en français, après que j'ai chialé de rire et me sois déchaînée en hurlant que j'allais appeler la police, après avoir extériorisé tout ce que je ressentais pour les connards du genre qui se soûlent parce qu'ils n'ont rien à faire de plus intelligent, après avoir perdu mon sommeil et après avoir haïs tout les gamins de ce genre ; nos amis sont sortis, on creuvé les pneus d'une voiture, et sont parti à 4h du matin alors que mon voisin du dessus a continué à dégueuler pour le reste de la nuit.

La prochaine fois, j'appelle la police (ça fera la 4e fois que les flics se déplacent).

Alors ma note va être longue, mais je m'en fou, je veux clairement expliquer ce que je pense de l'alcool.

Ça me fais pleurer de rire quand je vois ce que j'ai vu hier, ou toutes les fois où je suis allée a des soirées et ou la moitié des gens ont fini par terre à gerber, et qui m'ont dit ensuite : "Putain c'était trop bien!" Oui bien sur, vous ne vous souvenez de rien, vous croyez avoir été "un peu malade" alors que vous avez passé votre temps à raconter des conneries, vous croyez vous être amusés et avoir profités de vos amis alors que vous avez passé votre temps a leur dégueuler dessus.

Je vais vous dire un truc très simple, que certaines personnes seront capable de comprendre mais que d'autres ne le pourront pas. Je suis une fille qui aime avoir le contrôle. Je veux être consciente de mes faits et gestes. Je veux profiter véritablement de tout les moments de ma vie. Je veux me rendre compte de chacune de mes paroles, de chacun de mes actes. Je ne supporte pas être passive, ni laisser quelqu'un d'autre me contrôler à ma place, ce qui est le rôle de l'alcool.

L'alcool, je considère ça comme un échec. Je suis d'acoord pour boire un peu alors que la fête est à son comble, où les gens s'éclatent véritablement, parlent entre eux, dansent, s'amusent. Je ne suis pas contre l'alcool, je suis contre l'usage qu'on en fait. Les gens qui sont obligés de boire pour s'amuser, je les considère comme des gens qui ont échoué. Les gens qui sont obligés de boire pour dire "je t'aime" ou pour se déshiniber sont passé à côté du plus important. Le jour où en voyant mes amis, je me dirais : "Il faut que je bois", je me dirais que je ne suis pas bien dans ma peau. Je comprendrais que je ne suis plus capable de me contrôler ni de passer des bons moments avec ceux que j'aime.

Je bois. Je ne suis pas du genre à ne jamais toucher à l'alcool. Mais je m'arrête quand il faut. Il est hors de question que je sois malade, où que je dise des choses que je n'ai pas voulu, pour les regretter ensuite.

Ça me fait rire les gens qui disent : "Mais je me contrôle". Putain, quelle sale naïveté. Croyez moi, les gens qui disent ça n'ont rien compris, où plutôt n'ont rien vu. Ces gens là n'ont jamais vu des gens bourrés. Si les personnes bourrées savaient qu'elles perdaient le contrôle, les problèmes auraient été réglés.

Ça me dégoûte les soirées où les gens arrivent, se posent, boivent (parce qu'ils ne sont pas foutu de parler d'autre chose), se déshinibent complètement, dégueulent, dépriment et repartent. Ça me dégoûte. Je ne peux pas comprendre comment on peut accepter de faire ça. Comment ont peut accepter de se foutre en l'air, de se donner à quelqu'un d'autre, de perdre la maîtrise de son corps.

Les soirées que je passe à me défouler, où je ressens chacune de mes émotions et où je suis sure de ne pas les oublier, je les considère comme des soirées réussies. Que les litres d'alcool se rangent, je n'en ai pas besoin. Les gens me prennent même pour bourrée quand je n'ai pas toucher un verre. Je sais m'amuser, et j'en suis fière.

Vous savez, j'ai vu mon père dire : "Je bois pour que l'atmosphère soit meilleure", les seules fois où il nous regardait dans les yeux. Ma mère pleurait en disant qu'il ne pouvait pas nous supporter sans alcool. C'est là que j'ai compris a quel point ce truc est une ordure. Depuis petite, je détestais cette conception là. Et avec jojo, ces gens là, ceux qui boivent pour être capable de "passer une bonne soirée", on les appelle des ratés.

Que l'alcool soit là pour rendre la fête encore meilleure, pour rire encore plus, pour améliorer une soirée réussie, ok. Mais que l'alcool soit là pour faire la soirée, j'en veux pas.

PS : Mon voisin vient de jeter 16 bouteilles. Je les ai contées. xD

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